Jour 11
Le 16 mai 2012
Question
Lors de la première journée du cours Comment survivre au Progrès?, les professeurs nous ont demandé
d’écrire notre définition du mot « progrès ». Aujourd’hui, la session
tire à sa fin et les professeurs nous demandent, encore une fois, de répondre à
cette question, en y ajoutant des éléments bien précis : Soi, Communauté,
Société/Nation et Humanité. Tâche simple vous croyez? Hé bien non! En fait,
nous aurions très bien pu faire un baccalauréat sur le progrès tellement il y a
de choses à apprendre, à voir et à discuter à ce sujet. Toutefois, je me crois
maintenant mieux outillée pour répondre à cette question, avec le bagage que
ces trois semaines de cours m’ont apporté. Il faut cependant garder en tête que
cette définition ne sera jamais terminée, étant donné que le progrès est
continu.
Alors, qu’est-ce que le progrès?
Je pourrais très bien « recracher » la définition que j’ai
donnée au début du cours, mais je préfère y répondre différemment.
Dans un premier temps, il faut dire que le
progrès est très personnel; il dépend de
notre façon de vivre, de notre mode de penser. Peut-être que pour moi le
progrès est de faire un jardin et de me rendre travailler à bicyclette, mais
pour mon voisin ces gestes ne constituent pas nécessairement un progrès. Je
pourrais manger de la viande seulement une fois par jour et qualifier ce
changement de progrès, tandis que pour certains membres de ma famille, ce n’est
pas le cas. Vous voyez? Il existe différentes mentalités par rapport au progrès,
celles-ci étant changeables seulement si les personnes le désirent. Le progrès
se manifeste par nos actions, mais il dépend de notre façon de penser, de
raisonner et de vivre. Pour certains individus, se lever chaque matin avec un
sourire est du progrès. Faire une bonne action dans sa journée peut l’être
également. Pour moi, prendre la canette qui traîne par terre et la mettre dans une
poubelle est du progrès. Dire ce que JE pense du système de recyclage de notre
ville favoriserait aussi le progrès. Bref, il découle de SOI.
Maintenant, qu’en est-il du progrès dans la communauté? À mon avis, il
faut contribuer à améliorer notre environnement, participer à son développement
pour un avenir meilleur. Par exemple, l’installation de bacs pour faire du
compostage au dépotoir et à la Maison Verte contribue à faire diminuer la
quantité de sacs de poubelle qui se retrouvent au chemin. (Ça n’empêche pas le
fait que je me demande encore si le recyclage va au dépotoir.) De plus, dans
notre communauté, nous sommes informés sur le progrès, entre autres grâce aux
évènements organisés par le groupe qui fait la promotion du développement durable.
Finalement, à Hearst, le progrès serait de travailler ensemble, dans le but de devenir
une communauté autosuffisante, dans la mesure du possible.
Ensuite, pour la société et l’Humanité, la définition de progrès est plus
complexe. Si ce n’était que de moi, je dirais que le progrès consiste à
répartir la richesse également dans tous les pays, à supprimer toutes leurs
dettes et bien sûr de donner de la nourriture à toutes les familles du monde. Mon
rêve, si simple, est pourtant impossible. En fait, je reviens à ce qu’Hélène
Tremblay a mentionné lors de sa présentation, car je ne peux dire ce qu’est le
progrès pour la société et l’Humanité. Je suis énormément frustrée et je ne
trouve pas les mots pour exprimer ce qui m’anime. Mme Tremblay a dit
ceci : « Il faut apprendre à regarder le monde avec un regard différent ».
Je crois que c’est ça le progrès pour la société et l’Humanité : laisser
de côté le racisme, la pauvreté et les traditions, pour voir le monde autrement.
Étant donné que les quatre éléments proposés, Soi, Communauté,
Société/Nation et Humanité, sont importants, je voudrais ajouter à la
définition du progrès que j’ai donnée lors du premier cours. Je disais alors
que le progrès est complexe et très personnel, puis qu’il comporte des côtés
positifs, mais aussi des aspects négatifs, auxquels je m’attaquais en
disant : « Je veux croire en l’improbable ». Certes, j’ai été
très positive en expliquant mon point de vue par rapport au progrès pour moi et
pour ma communauté, mais il ne faut pas oublier qu’il y a de moins bons côtés,
comme notre dépendance aux biens matériels et notre forte tendance à acheter
des produits qui ne viennent pas d’ici, par exemple les légumes ou les fruits. Aussi,
force est de constater que notre désir de toujours avoir plus a fini par nous
rendre FOUS. Maintenant, certaines personnes se demandent si un retour à la
source ne serait pas nécessaire. Pour ma part, je suis entièrement d’accord avec
le fait de se déplacer à bicyclette, de cultiver un gros jardin, d’élever des
poules et de ne posséder qu’un petit chalet sans électricité. Qu’en pensez-vous?
Je trouve intéressant que tu te sois davantage concentré sur des actions et que tes exemples portent aussi sur ceux-ci. Il s'agit d'une très bonne façon de s'exprimer au sujet d'un concept et je crois que ce sont les actions, dans ce cas-ci, qui nous mènera quelque part, plutôt que les mots et les tentatives de définition.
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