mardi 15 mai 2012


Jour 11
Le 16 mai 2012
Question

Lors de la première journée du cours Comment survivre au Progrès?, les professeurs nous ont demandé d’écrire notre définition du mot « progrès ». Aujourd’hui, la session tire à sa fin et les professeurs nous demandent, encore une fois, de répondre à cette question, en y ajoutant des éléments bien précis  : Soi, Communauté, Société/Nation et Humanité. Tâche simple vous croyez? Hé bien non! En fait, nous aurions très bien pu faire un baccalauréat sur le progrès tellement il y a de choses à apprendre, à voir et à discuter à ce sujet. Toutefois, je me crois maintenant mieux outillée pour répondre à cette question, avec le bagage que ces trois semaines de cours m’ont apporté. Il faut cependant garder en tête que cette définition ne sera jamais terminée, étant donné que le progrès est continu.

Alors, qu’est-ce que le progrès? 

Je pourrais très bien « recracher » la définition que j’ai donnée au début du cours, mais je préfère y répondre différemment.

  Dans un premier temps, il faut dire que le progrès est très personnel;  il dépend de notre façon de vivre, de notre mode de penser. Peut-être que pour moi le progrès est de faire un jardin et de me rendre travailler à bicyclette, mais pour mon voisin ces gestes ne constituent pas nécessairement un progrès. Je pourrais manger de la viande seulement une fois par jour et qualifier ce changement de progrès, tandis que pour certains membres de ma famille, ce n’est pas le cas. Vous voyez? Il existe différentes mentalités par rapport au progrès, celles-ci étant changeables seulement si les personnes le désirent. Le progrès se manifeste par nos actions, mais il dépend de notre façon de penser, de raisonner et de vivre. Pour certains individus, se lever chaque matin avec un sourire est du progrès. Faire une bonne action dans sa journée peut l’être également. Pour moi, prendre la canette qui traîne par terre et la mettre dans une poubelle est du progrès. Dire ce que JE pense du système de recyclage de notre ville favoriserait aussi le progrès. Bref, il découle de SOI.

Maintenant, qu’en est-il du progrès dans la communauté? À mon avis, il faut contribuer à améliorer notre environnement, participer à son développement pour un avenir meilleur. Par exemple, l’installation de bacs pour faire du compostage au dépotoir et à la Maison Verte contribue à faire diminuer la quantité de sacs de poubelle qui se retrouvent au chemin. (Ça n’empêche pas le fait que je me demande encore si le recyclage va au dépotoir.) De plus, dans notre communauté, nous sommes informés sur le progrès, entre autres grâce aux évènements organisés par le groupe qui fait la promotion du développement durable. Finalement, à Hearst, le progrès serait de travailler ensemble, dans le but de devenir une communauté autosuffisante, dans la mesure du possible.

Ensuite, pour la société et l’Humanité, la définition de progrès est plus complexe. Si ce n’était que de moi, je dirais que le progrès consiste à répartir la richesse également dans tous les pays, à supprimer toutes leurs dettes et bien sûr de donner de la nourriture à toutes les familles du monde. Mon rêve, si simple, est pourtant impossible. En fait, je reviens à ce qu’Hélène Tremblay a mentionné lors de sa présentation, car je ne peux dire ce qu’est le progrès pour la société et l’Humanité. Je suis énormément frustrée et je ne trouve pas les mots pour exprimer ce qui m’anime. Mme Tremblay a dit ceci : « Il faut apprendre à regarder le monde avec un regard différent ». Je crois que c’est ça le progrès pour la société et l’Humanité : laisser de côté le racisme, la pauvreté et les traditions, pour voir le monde autrement.

Étant donné que les quatre éléments proposés, Soi, Communauté, Société/Nation et Humanité, sont importants, je voudrais ajouter à la définition du progrès que j’ai donnée lors du premier cours. Je disais alors que le progrès est complexe et très personnel, puis qu’il comporte des côtés positifs, mais aussi des aspects négatifs, auxquels je m’attaquais en disant : « Je veux croire en l’improbable ». Certes, j’ai été très positive en expliquant mon point de vue par rapport au progrès pour moi et pour ma communauté, mais il ne faut pas oublier qu’il y a de moins bons côtés, comme notre dépendance aux biens matériels et notre forte tendance à acheter des produits qui ne viennent pas d’ici, par exemple les légumes ou les fruits. Aussi, force est de constater que notre désir de toujours avoir plus a fini par nous rendre FOUS. Maintenant, certaines personnes se demandent si un retour à la source ne serait pas nécessaire. Pour ma part, je suis entièrement d’accord avec le fait de se déplacer à bicyclette, de cultiver un gros jardin, d’élever des poules et de ne posséder qu’un petit chalet sans électricité. Qu’en pensez-vous?




1 commentaire:

  1. Je trouve intéressant que tu te sois davantage concentré sur des actions et que tes exemples portent aussi sur ceux-ci. Il s'agit d'une très bonne façon de s'exprimer au sujet d'un concept et je crois que ce sont les actions, dans ce cas-ci, qui nous mènera quelque part, plutôt que les mots et les tentatives de définition.

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