Aujourd’hui c’est moi et toi l’esclave!
Afin d’ouvrir votre cœur aux différences…
Aujourd’hui, en cette quatrième journée du cours Comment survivre au progrès? Hélène Tremblay est venue nous livrer sa
façon de voir le monde. Auteure, photographe et conférencière, elle nous a
parlé de son but, de sa façon de voir les choses. En gros, elle présente
l’Humanité à l’Humanité, livrant son message à l’aide d’images qu’elle a
prises lors de son cheminement.
Je tiens à partager mes impressions de ce matin avant d’aller à la
conférence de ce soir, car j’ai peur d’être encore plus émue et de ne pas
savoir quoi dire. Ce matin, j’étais bouche bée devant les propos de Mme Tremblay.
Elle aussi, comme Mathieu Roy, a su me séduire par sa façon de présenter ses idées,
mais également par ses nombreux silences, pour que nous puissions réfléchir sur
ce qu’elle venait de dire. C’est d’ailleurs ses silences qui m’ont frappée la
première fois que j’ai entendue Mme Tremblay, au Salon du livre de Hearst,
l’an dernier.
Donc, il n’est pas étonnant que j’aie de la difficulté à trouver les
mots justes pour m’exprimer par rapport à une présentation si enrichissante. Je
regarde mes six pages de notes et je ne sais pas où commencer, afin de partager
cette belle expérience.
En fait, je ne sais trop dans quelle direction je m’en vais avec mon
blogue d’aujourd’hui, mais il va sans doute ressembler à mes états d’âme après
la rencontre de ce matin.
Mme Tremblay nous a parlé de diverses situations qui m’ont
beaucoup émue, entre autres celle d’une femme, en Afrique, vivant dans une
maison de la grandeur de votre plus petite chambre à coucher, avec seulement
l’essentiel pour subsister. Chaque année, elle espère être en mesure de mettre
de la boue et du foin sur sa maison afin de boucher les trous. Elle n’a pas
l’argent pour faire venir un camion avec de l’eau pour construire les murs de
sa maison; ils sont donc en bambou.
Pensez-vous que cette dame fait pitié? Aimeriez-vous faire quelque
chose pour l’aider?
Ne vous inquiétez pas, elle est extrêmement chanceuse. Laissez-moi vous
expliquer avec l’aide des propos d’Hélène Tremblay : « Ce n’est pas
un mûr de pauvre… mais plutôt un mûr de lumière. Ce mûr privilégie la famille,
car il laisse chaque jour entrer de la lumière et une petite brise qui vient
caresser le visage des gens qui vivent dans cette maison. Alors, qui
sommes-nous pour dire aux autres qu’ils sont pauvres? » Prenons quelques
minutes de silence pour y penser. Comme Mme Tremblay, je pense que nous
n’avons pas le droit de juger les façons de vivre des gens des autres cultures.
Eux, ils se contentent de ce qu’ils ont pour être heureux, tandis que nous,
nous en voulons toujours davantage.
En fait, je sais où est le problème : nous sommes tellement centrés
sur notre petit confort que nous oublions que ce n’est pas tout le monde qui
vit selon nos critères. Certaines personnes ont essayé de devenir comme nous,
mais sont vite retournées à leur ancienne manière de vivre, car elles n’étaient
pas heureuses. C’est magnifique! La meilleure façon pour s’en rendre compte est
de sortir de son pays, d’aller voir ailleurs. La télévision, ce n’est pas
assez. Il faut le vivre pour le comprendre, et c’est justement ce qu’Hélène
Tremblay fait.
Cette réflexion peut sembler un peu austère, mais j’insiste, car à mon
avis, il est grand temps de sortir de chez nous, de changer notre regard. Apprenons
à respecter le style de vie des autres et peut-être même que nous pourrions
nous en inspirer afin de mieux apprécier les petits bonheurs que nous procure
la vie dans toute sa simplicité.
Bravo Geneviève... Et oui, il faut transformer notre regard, notre âme pour réussir à survivre au progrès... Il faut cultiver la connaissance au service de l'autre... Belle réflexion...
RépondreSupprimerLe concierge